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Le piton de la fournaise
08/01/2006 18:03
Le Piton de la Fournaise est né il y a 500.000 ans. Il est issu de la même "cheminée" volcanique qui a formé l'île et le Piton des Neiges et également l'île Maurice. Cette cheminée, véritable trouée en direct du centre de la terre, propulse des matières volcaniques en fusion depuis des millions d'années.
L'île Maurice est la première "sortie" de ce magma. Le jeu de glissement des plaques terrestres a ensuite fait le reste, en faisant se déplacer l'île là où elle se trouve actuellement. On voit d'ailleurs que l'île est nettement plus vieille que la Réunion (10 millions d'années, environ), à l'érosion qui la caractérise. On peut s'imaginer aussi ce que sera la Réunion, dans quelques millions d'années, en regardant la géographie de l'île Maurice.
Quelques millions d'années après la formation et le glissement de l'île Maurice, la Réunion sortait des flots, jusqu'à former un cône volcanique de près de 4.000 mètres de hauteur..
Puis, le volcan s'est éteint (ou quasiment) et le cône s'est effondré, formant les cirques que l'on connaît, à peu de choses près. L'érosion, les pluies tropicales, ont contribué à véhiculer les débris rocheux, formant de larges plaines, comme celle de Saint Louis (en provenance du Cirque de Cilaos), au Sud et de Saint Benoît (en provenance du Cirque de Salazie) à l'Est.
La Plaine des Cafres est le résultat de l'éruption conjointe du Piton de la Fournaise et des derniers soubresauts du Piton des Neiges. Idem, en gros pour la Plaine des Palmistes.
Le Piton de la Fournaise résulte de la formation de trois caldeiras successives. La première caldeira s'est formée quelques 300.000 ans après la première sortie du magma. Le résultat de l'effondrement se voit de nos jours, par la Rivière des Remparts. Puis, à l'intérieur de cette caldeira, un second cône s'est formé et s'est effondré à son tour, près de 60.000 ans après, et entraîna la formation du Remparts des Sables et la rivière de l'Est.
Enfin, il y a 5000 ans, la troisième caldeira formait à son tour et l'Enclos Fouquet en marque la limite.
De nos jours, le phénomène se poursuit, à l'échelle géologique, bien sûr..
Qu'est-ce qu'une Caldeira ?
La formation d'une caldeira s'explique simplement (si, si...). Au départ, une cheminée volcanique de magma, monte vers les couches externes du manteau terrestre. Rencontrant des zones de résistances, cumulées à des zones de faiblesse, la course du magma vers la surface est stoppée par une couche rocheuse dure.
A ce moment, le magma, au lieu de monter, se répand en une couche, sous la croûte terrestre, format une espèce de gigantesque bulle à 1500°C, bouillonnante de lave en fusion et de gaz.
Le remplissage de la chambre se fait pendant des milliers d'années, patiemment mais sûrement, alimenté par le centre de la terre. Au dessus de la chambre magmatique, le sol se soulève, tandis que la pression en dessous, augmente, et que des gaz explosifs s'accumulent.
Un beau jour (ou peut-être une nuit...), la pression étant tellement forte, une trouée du manteau terrestre s'opère et le magma, accompagné de gaz explosifs, peut enfin s'échapper.
La chambre magmatique en dessous se vide progressivement et son contenu s'accumule autour du cône en formation, mais en surface. Il s'opère alors un transfert de poids et la croûte terrestre finit par s'effondrer, probablement d'un coup, dans la chambre magmatique, désormais vidée de son carburant.
Entre-temps, l'alimentation provenant du centre de la terre s'est réduite, voire stoppée, par solidification d'un bouchon magmatique et le jeu de glissement des plaques.
La caldeira est formée. Quelques fois, le phénomène s'arrête là et la caldeira se remplit d'eau, format un lac. Dans le cas du Piton de la Fournaise, l'activité continue et le phénomène de formation de caldeira se produit jusqu'à nos jours, trois fois de suite, en lissant progressivement vers l'est.
Voilà...
Lorsque vous ferez la balade du Tour du Morne Langevin, vous comprendrez mieux l'histoire géologique de la Réunion. Même chose en se retournant vers la Plaine des Sables et du haut du Pas de Bellecombe, au-dessus de l'enclos. Imaginez-vous seulement, en regardant l'Enclos et son diamètre (près de 10 kilomètres), le barouf que ça a du faire le jour où ça s'est effondré...
La Réunion ancrée dans l'Océan Indien par 55°3 de longitude est et de 21° de latitude sud, est une émergence volcanique de forme compacte, vaguement elliptique, ayant une circonférence de 207 Km pour un diamètre variant de 55 à 75 Km et entouré de fonds marins dépassant les 4000 mètres.
Dans tous les volcans alimentés par un magma donnant des laves à faciès basaltique, quel que soit la composition chimique et minéralogique de celles-ci, la surface des laves noires présente des aspects identiques se rapportant à des types définis depuis longtemps.
Le volcan de la Réunion, d'après A. Lacroix dans son livre, ne ressemble pas aux autres volcans. On ne le classe pas parmi les autres tels l'Etna, le Stromboli, la Soufrière, la Montagne Pelée. puisqu'on le classe comme celui de Hawaï de type isolé comme celui de cette île. Il est vrai que celui de Hawaï et le Piton de la Fournaise ne sont pas situés sur une croûte terrestre qui forme avec le temps, une chaîne de montagnes, mais il est isolé, c'est pour cela que son classement est important. Le Piton de la Fournaise avec un dynamisme à faible explosivité est comparé donc, aux volcans d'Hawaï. Ses manifestations sortent, dans la plupart de ces fissures et sont silencieuses. Certaines éruptions s'accompagnent de phénomènes explosifs conduisant à l'édification de cônes, soit sur ses flans ou sur ses pentes. Mais en plus des laves cordées elles s'accompagnent parfois de matériaux pyroclastiques peu abondants.
De type hawaïen dans la plupart des éruptions du Piton de la Fournaise, le magma monte à l'état très fluide jusqu'à la couche terminale, malgré sa haute altitude. Cette bouche joue un rôle plus actif que dans beaucoup d'autres volcans basaltiques. Ces projections incandescentes, d'une impressionnante beauté, sont parfois accompagnées de disséminations dans le voisinage de petites ponces légères et de fils. Ces fils ont été connus pendant longtemps dans peu d'éruptions volcaniques. Ils se sont fait connaître bien après et sont devenus très populaires au début du vingtième siècle. Depuis on les désigne sous le nom de Cheveux de Pelée.
En traversant le Grand Brûlé, on rencontre en général deux sortes de surfaces de laves très distinctes. La première est lisse, unie, comme vernissée avec une vitrification qui pénètre à la profondeur. L'autre est connue sous le nom de gratons ordinairement noires ou brunâtres et remplies de pointes et d'aspérités.
Le piton de la Fournaise émet :
- Des laves à surface continue, c'est-à-dire le contraste avec la surface des laves en gratons, formée de blocs roulants.
- Les laves en échaudés c'est-à-dire ressemblant à l'échaudé (espèce de petit gâteau de pâte échaudée).
- Les laves en graton, dénomination employée dans le langage vulgaire à la Réunion jadis.
- Les laves riches en silice.
Parfois les éruptions ne se font pas tellement par la bouche du volcan, mais par des fissures qui s'ouvrent sur les parois des pentes.
Les laves à surface continue
La surface de ces laves présente en général la forme de gros câbles de navires adossés, de linges mouillés amoncelés. Ces laves se répartissent en plusieurs catégories encore, et elles sont d'un gris noirâtre de teinte moins sombre que celles des laves en gratons.
Les laves à grandes ondes
Elles se rencontrent surtout dans les grandes nappes telles que celles constituant les deux tiers inférieurs du flanc occidental du Piton de la Fournaise. Elles sont formées d'ondes concentriques, plus ou moins larges. Ces ondes sont parfois si peu épaisses que la surface de la coulée est presque plane ; dans d'autres cas, au contraire elles ont une épaisseur notable, de telle sorte que lorsqu'on gravit la pente douce du volcan, elles donnent l'impression d'un escalier monumental.
Les laves cordées et laves en bourrelets
Une autre forme fréquente est celle qui remplit bien des endroits. Leur surface peut être formée de bourrelets concentriques dont la partie antérieure est plus ou moins en avance sur les bords, suivant que la vitesse de la lave en marche a été plus ou moins grande, soit si elle a dévalé les pentes du volcan à grande vitesse ou non. Les laves cordées sont émises à une haute température permettant la rapide évasion des gaz magmatiques, mais elle se produit moins tumultueusement. Cette haute température entraîne encore une grande fluidité. Quand les laves arrivent jusqu'à la mer, cela montre que le refroidissement n'a pas été aussi rapide que l'on admet habituellement.
Dans d'autres cas, la surface est constituée par des cordes régulières ou tordues sur elles-mêmes tantôt présentant une courbe plus ou moins accentuée. Ce sont ces formes qui sont désignées sous le nom de laves cordées. Ces deux types de laves à surface continue sont souvent sonores sous les pas.
Laves en boyaux, en boudins
A l'inverse des autres déjà décrites, elles ne tendent pas à donner des coulées à surface plus ou moins plane, elles constituent des entassements de boyaux, de boudins. enchevêtrés les uns dans les autres et qui, le plus souvent ont une surface lisse.
La caractéristique commune à tous ces types est d'être superficiellement constitué par un verre noir de quelques centimètres ou de quelques millimètres seulement d'épaisseur. Au dessous, de cette croûte périphérique, l'aspect devient terne, mais la cristallinité reste faible. Ces laves renferment en très grand nombre, de petites bulles gazeuses, d'ordinaire régulièrement sphériques, de dimensions à peu près égales et réparties d'une façon uniforme.
Les laves en échaudés
Elles rappellent l'aspect des laves à surface continue et à grandes ondes. Elles sont émises à très hautes températures. Les gaz abondants s'échappent rapidement et tumultueusement. Le magma est extrêmement fluide. Leur refroidissement est très brusque, ce qui explique la prédominance du verre. L'échaudé est très léger, creusé de larges et très nombreuses bulles gazeuses irrégulières, il se brise sous la pression des doigts. Il supporte difficilement le poids d'un homme. Ces particularités sont dues à l'extrême abondance de larges bulles gazeuses qui explique la fragilité et la légèreté apparente de la roche. La surface de la croûte est bien vitreuse, raboteuse. Les caractéristiques de ces laves rappellent celles des laves à surface continue. Elles diffèrent des autres en ce que les parois séparant les bulles au lieu d'être épaisses et solides sont minces et fragiles.
Les laves en gratons
Comme je l'ai dit plus haut, cette dénomination est issue d'un langage vulgaire de la Réunion à cause de la ressemblance de cette lave avec les résidus de la fonte de la graisse de porc projetés dans l'eau froide, alors qu'ils sont à haute température. Les roches volcaniques prennent alors une texture scoriacée, hérissée d'aspérités. Elles se forment à une température moins élevée que les autres types de laves. Elles perdent moins facilement leurs gaz magmatiques et en dépit de leur température moindre, elle conserve donc une fluidité moyenne qui est supérieure à celle des laves à surface continue. La surface des laves en gratons est formée par l'accumulation chaotique de blocs et de fragments scoriacés. Ces blocs de laves ou bien roulent sur les autres ou bien sont plus ou moins agglomérés entre eux. Elles sont en effet plus riches en cristaux que les laves en échaudé et les laves cordées.
A l'inverse des autres laves, leurs bulles sont moins nombreuses, de plus grandes dimensions, de forme irrégulière. Elles sont souvent étirées avec des parois bosselées. Les laves en gratons sont très abondantes à la Réunion et particulièrement dans le Grand Brûlé, où elles sont dues aux éruptions d'il y a deux siècles.
Ces laves sont surtout employées dans le bâtiment comme décoration.
Les laves riches en silice
La surface de ces coulées est formée par l'entassement de blocs incohérents résultant du refroidissement brusque du magma, blocs ayant parfois d'énormes dimensions. Mais à l'inverse des laves en gratons, elles ne sont pas scoriacées, mais compact, anguleux, limités par des faces planes ; leurs arêtes sont tranchantes. Ces blocs sont généralement dépourvus de bulles. La roche qui constitue ces blocs, au lieu d'être assez cristalline est plus ou moins vitreuse.
L'activité de la Fournaise se fait principalement par les fissures, caractérisées par un dégazage permanent du magma et des laves fluides.
La plupart de ces laves sont ciselées par des artisans, et ce n'est pas évident de travailler cette matière soit dans le bâtiment, des figurinues, tableaux ou autres.

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La vanille
08/01/2006 18:23
La Vanille Bourbon
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La vanille est une orchidée appelée Tlilxochitl (tlili:noir, xochitl:gousse) par les Aztèques. C’est vers le début 1500 qu’elle fut découverte par les espagnols (Herman Cortes). Ils lui attribu��rent le nom de Vaynilla (petite gousse) puis en 1703, le père Plumier lui donna le nom de Vanilla. Elle fut introduite en Europe mais aucune de ces orchidées ne donnèrent de gousses car il manquait un élément essentiel à sa fécondation : une abeille endémique du Mexique appelé la Melipone. Cette abeille était capable de se faufiler dans la corolle de l’orchidée afin de déposer du pollen sur le pistil. Pendant quatre siècles des savants du monde entier tentèrent sans succès la fécondation et se sont heurté à cette énigme. La vanille fut importé à la Réunion (île bourbon) dans le début 1800 par le commandant Pierre-Henri Philiber (le 26 juin 1819) et par à l'ordonnateur Marchant, à la demande de David de Floris . Il ramena du muséum de Paris la "Vanilla planifolia" (petite vanille). Ce sera cette espèce qui réussira le mieux sur la réunion. Les deux autres espèces importées sont la vanille pompona et la tahitensis. C’est en 1841 qu’un jeune esclave dénommé Edmond Albius découvrit la fécondation artificielle de la vanille. Quand à l’explication de la découverte, certains disent que c’est parcqu’il avait été puni par son maître qu’il se vengea sur les orchidées, ce qui déclencha la fécondation; d’autres disent que c’était un passionné des plantes et qui'il travaillait comme jardinier dans une plantation où il aurait appris de son maître la fécondation artificielle des citrouilles(Joffiat). Il eut l'idée de féconder la vanille en mettant en rapport les organes mâle et femelle. Pour ma part, j'obterais pour la seconde version. Malgré sa découverte, il n’eut pas droit à un traitement de faveur ainsi à l’abolition de l’esclavage, le 20 décembre 1848 à la Réunion, il fut lâché comme les autres esclaves sans aucun encadrement ni métier. Il périt dans la misère en 1880 alors que île bourbon s’enrichissait grâce à la vanille. La fécondation ne suffisait pas pour avoir une bonne vanille, il fallait perfectionner la technique pour avoir une très bonne qualité. C’est Ernest Loupy qui découvrit le procédé de l’ébouillantage et qui l’appliqua , ce qui améliora les rendements et la qualité. Une fois en retraite, David de Floris, le même qui ramena la vanille sur île, perfectionna le procédé de Loupy et rédigea d’ailleurs un des premiers manuel sur la préparation de la vanille. Le domaine familial De Floris (la maison de la vanille à Saint-André) est encore en activité et sa production fait partie des meilleures. Vous pouvez d’ailleurs visiter le domaine et connaître tous les procédés de la fabrication grâce à des guides hors-pair.
La vanille fait partie du patrimoine de la réunion, c’est pour cela qu’elle figure sur les armes de l'île qui furent dessinées par le gouverneur Merwart en 1925. Il reprenait la devise de la compagnie des Indes orientales: « florebo quocunque feras » (je fleurirai partout où je serai planté). Ce qui fut plus valable pour la vanille que pour le drapeau français.
La culture de la vanille est très délicate. En effet cette orchidée nécessite beaucoup de soins et il faut être très patient pour en récolter ses fruits. Elle se cultive sur la cote EST et SUD de l’île car l’humidité est assez abondante sans oublier bien sur un ensoleillement adéquat. On reproduit le vanillier par bouturage car sa reproduction par les graines, qui se trouvent dans les gousses, est trop longue et aléatoire. Une partie du pied est mise en terre au pied d’un arbre tuteur, puis au fur et à mesure, la plante grimpe et s’accroche autour de cet arbre. Dans la région de Saint-André, on utilise comme tuteur le bois de chandelle ou le pignon d’Inde. Par contre vers Saint-Philippe et Sainte Rose, ce sont les arbres de la forêt. (ex: vacoa et filao)
Les vanilliers ne donnent pas de gousses pendant les 3 premières année ensuite suivant la grosseur, ils peuvent produire 1 kilo de gousses par an et ceci pendant environ 10 à 15 ans.
La floraison commence à partir du mois de septembre pour se terminer en novembre. Tous les matins, il faut féconder les fleurs à la main (méthode Albius). Il faut faire vite car les fleurs s’ouvrent dans la nuit pour mourir en fin de matinée. Heureusement elles ne s’ouvrent pas toutes en même temps.
Après la fécondation, il faut attendre 8 à 9 mois pour pouvoir récolter les gousses vertes. (entre juin et septembre) Les gousses ainsi récoltées vont subir plusieurs étapes, ce qui permettra d’avoir une qualité et une conservation remarquable.
- L’Echaudage consiste à mettre les gousses dans un panier et à plonger le tout dans un bain d’eau à 65° et ceci pendant 3mn.
- L’Etuvage : Les gousses sont égouttées puis mises dans des caissons de bois capitonnés avec des couvertures. Au bout d’1/2 journée, la vanille a perdu une bonne partie de son poids et est devenue de couleur marron foncé.
- Le Séchage : Une fois les gousses sorties des caisses, on les dispose au soleil de 3 à 5 heures par jour et ceci pendant 1 semaine.
- Le Triage consiste à écarter les gousses de mauvaise qualité qui seront en principe destinées à l’industrie (poudre de vanille, extrait...)
Il y aura donc deux sortes de vanille: la vanille industrielle et la vanille ménagère (la meilleure).
- L’Affinage : Les gousses sont remises dans des malles en bois capitonnées cette fois-ci de papier sulfurisé afin d’en isoler l’humidité extérieure qui pourrait les faire moisir.
Pendant les 2 premiers mois, les malles seront ouvertes toutes les semaines pour en examiner le contenu et en écarter les gousses moisies. L’affinage dans les malles durera environ 8 mois.
- Le Calibrage consiste à trier, les gousses dites ménagères, par taille. Les caisses de vanille sont ensuite mises sous scellés par les services de la répression des fraudes et du controle de la qualité, pendant 1 mois. Si la vanille ressort sans traces de moisissures, vous aurez la garantie que la vanille se conservera pendant plusieurs années.
- Le Conditionnement : Elles seront ensuite conditionnées en bottes, en sachets ou sous formes de petits objets tressés.
Au total, il aura fallu 1 kilo de vanille verte pour faire 250gr de vanille sèche ainsi que 19 mois entre la fécondation et la vente. On comprend pourquoi le prix de la vanille Bourbon est assez élevé.

Maison de la Vanille tél:02.62.46.00.14 Fax:02.62.46.71.04
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Le Géranium Bourbon
08/01/2006 18:33
Le Géranium Bourbon
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Historique:
Originaire d'Afrique, le géranium dit "Rosat"(pélargonium) fut introduit vers 1870 à l'Ile de la Réunion. On le cultive aussi en Espagne, en Italie, au Maroc, en Égypte et aussi en Chine qui est actuellement le plus gros producteur d'huiles essentielles de géranium, dans le monde. C'est surtout dans les hauts de l'ouest, et plus précisément à la Petite France, que la culture du Géranium a pris une grande importance, ce qui lui value d'être principalement la capitale du Géranium.
Il y a deux sortes de géraniums, ceux à grandes fleurs et ceux à feuillage odorant. Ce sont les richesses de ces derniers qui servent à la fabrication de l'essence de géranium. Leurs feuilles sont couvertes de milliers de poils minuscules, reliés à des glandes, qui lorsqu’on les froisse, ou sous l’action de la chaleur, libèrent des huiles aromatiques aux parfums délicieux. C’est cette caractéristique qui leur a valu le nom de pélargoniums odorants.
Une cuve de 250 litres d'eau est chauffée jusqu'à ce qu'on obtienne de la vapeur, qui va s'infiltrer dans environ 350kg de géraniums entassés dans la cuve puis va véhiculer au travers d'un tuyau (appelé "col de Cygne") l'huile contenue dans le géranium. En effet, cette chaleur soudaine provoque l'extraction de l'huile contenue dans les tiges et les feuilles. Le tuyau passe dans une autre cuve remplie d'eau froide pour faire revenir la vapeur à l'état liquide, il sera alors facile de séparer l'huile de l'eau, l'huile étant plus légère. Ceci avec le "vase florentin".
Une partie de l'eau restante servira à remplir la cuve de cuisson, pour la prochaine cuite, car il reste quelques résidus d'huile, puis l'autre partie est réservée pour être conditionnée en bouteilles sous l'appellation d'Hydrolat. On pourra s'en servir pour faire des bains de bouche etc... Selon les conditions atmosphériques qui ont précédé la coupe et l'exposition du champ, les 350kg de feuilles et tiges vont donner un litre d'huile. A la fin de la cuite, les feuilles sont entassées pendant quelque temps avant de revenir fertiliser les champs.
Si vous voulez en savoir plus, vous pourrez aller visiter L'ALAMBIC où les frères BEGUE vous expliqueront le procédé de la distillation du Géranium et où vous pourrez acheter des produits aux mille senteurs.
L'ALAMBIC, Route du Maïdo -La Petite France- 97460- LE GUILLAUME SAINT-PAUL- tél.:02 62 32 47 66

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La Fabrication du Sucre
08/01/2006 18:42
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la fabrication du rhum
08/01/2006 18:45
Deux types de rhum sont produits à la réunion ; Le rhum traditionnel issu de la distillation de la mélasse (résidu de la fabrication du sucre de canne) et le rhum agricole issu de la distillation du jus de la canne à sucre.
La distillation du rhum comporte 6 phases successives:
- La Dilution
- L' Ensemencement ou préparation des levains
- La Fermentation
- La Distillation
- Le Stockage
- La Maturation ou Le Vieillissement
Je vais vous expliquer ces différentes étapes en prenant l'exemple du rhum industriel fait avec la mélasse qui est le résidu de la transformation du sucre de canne. C'est en particulier ce rhum qui est le plus produit sur l'île contrairement aux Antilles qui produisent plus un rhum à base de Jus de canne.
La Dilution :
La mélasse est diluée avec de l'eau afin d'en réduire la densité et ainsi obtenir un moût sucré.
L' Ensemencement :
Une fois diluée, on ajoute à la mélasse des levures spécifiques qui se multiplient dans les cuves mères. (levures, acide, air et azote) Lorsqu'elles sont suffisamment nombreuses, elles sont transférées dans des cuves de grande capacité pour la fermentation.
La Fermentation :
Les levures privées d'oxygène, transforment le sucre du moût en alcool. Cette fermentation dure environ 24 heures (des fois plus) et elle s'effectue dans les cuves à fermentation ou Fermentateurs. On obtient un "vin de canne" (mélange d'eau, de composés aromatiques et d'alcool) dont le degré en alcool se monte à environ 10°.
La Distillation :
Le vin obtenu est centrifugé afin d'en séparer les levures ; On appelle cette phase la clarification. Le Vin est réchauffé dans une cuve appelée "chauffe vin" puis dirigé vers les colonnes à distiller. Grâce à la chaudière, de la vapeur d'eau est injectée à la base de la colonne puis elle remonte à travers plusieurs plateaux eux-mêmes recouverts d'alcool. La colonne à distiller est constituée d'un empilement de plateaux perforés qui a pour but de laisser passer la vapeur pour extraire l'alcool de l'eau. L'alcool s'évapore et monte le long de la colonne tandis que l'eau reste en bas pour être évacuée;
La vapeur ainsi récupérée et refroidie donnera le rhum blanc à 49°. On peut augmenter ou diminuer le degré d'alcool en ajoutant de l'eau dans la colonne. Le rhum est ensuite dirigé dans des cuves de stockage en attendant leur destination. |
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Maturation et Vieillissement :
Quatre destinations sont prévues.
Soit le rhum est envoyé dans des usines à transformation pour en faire des rhums arrangés, des punchs ou autres alcools.
Soit il est mis en bouteilles tel quel sous l'appellation "rhum Traditionnel" qui est un rhum blanc de 49°. On le retrouve par exemple sous l'appellation "Rhum Charrette" le plus vendu dans l'île.
Soit il est mis en maturation dans des foudres en chêne (plus de 700 litres) afin d'être stockés moins de 3 ans. On le retrouve sous l'appellation de "rhum vieux" ou "rhum ambré".
Soit il est mis en vieillissement dans des fût en chêne (300 litres environ). Le vieillissement dure entre 3 ans et plus dans des caves à température ambiante . On les retrouves sous l'appellation "Rhum vieux de 3ans, 5 ans, 10 ans ou 15 ans d'age.(parfois plus)
La maturation et le vieillissement ont pour but de donner de la couleur au rhum et de lui faire développer son arôme. Plus le vieillissement sera long, plus il sera moelleux et fruité.
Pour ce qui est du Rhum vieux Agricole 3ans et plus, il est issu d'une distillation du jus de canne.
Comme les Usines de Canne à sucre, vous pouvez visiter certaines Distilleries dans l'île, pour cela il faut prendre rendez-vous à l'avance. Voici les adresses des principales distilleries :
- Distillerie de la Rivière du Mât - ZI Beaufond 97470 Saint-Benoît
Téléphone: 02.62.50.27.32 ou 06.92.67.46.41
- Distillerie de Savanna - Cambuston 97440 Saint-André
Téléphone: 02.62.58.03.98 Email: distillerie.savanna@wanadoo.fr |
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